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Vers divers hivers

mercredi 13 octobre 2010
Hier il a neigé pour la première fois de l'année. Hier, c'était le 12 octobre.

Alors que je vivais en France, l'hiver se résumait à deux ou trois neiges par saison, accueillies avec joie par l'écolier puis étudiant que je fus, puisque lorsque la neige fait son apparition en France, les bus ne roulent pas, et les écoles ferment.

"HAHAHAHAHAHAHA VRAIMENT?!?"

Telle fut la réaction des premiers finlandais que je rencontrais. Ils m'affirmèrent que quelque soit le temps ou la température, toute la population était priée de se rendre sur son lieu d'étude ou de travail. Et cela, je l'ai constaté très rapidement. Je me souviens de cet email envoyé par un de nos employés français, demandant à notre chef d'entreprise en dessous de quelle température la loi autorisait un employé à rester chez lui au chaud. Encore une fois, ils rirent tous de bon coeur et racontent encore aujourd'hui cette anecdote.

Mon premier grand froid

C'était un jour de décembre, le sol était blanc et le soleil absent. Quelques jours avant la vague de grand froid annoncée, mes collègues me demandèrent: "Alors Clément, prêt pour le véritable hiver? Tu as acheté des vêtements spéciaux?" Jusque là, nous n'étions pas passés au dessous de -5°C, donc je m'adaptais plutôt bien, et n'avait pas jugé utile d'investir dans des moumoutes, peaux de moutons ou bonnet de renne. Bien mal m'en pris.

Un beau matin, alors que je me rendais sur un chantier au bord de la mer, je réalisais dans la voiture que le mercure était tombé à -16°C. En me garant, je réalisais que je n'avais ni bonnet, ni gants, seulement mon écharpe et mon manteau pas très hivernal. Ouch. Le bureau est à un kilomètre du parking. Le kilomètre le plus long de ma vie. Le froid pénétra dans mon jean, mes mains se gelèrent, mes oreilles commencèrent à craquer, si bien que je fis les derniers cinq cent mètres les deux mains sur les oreilles, provoquant une vague de sourire autour de moi.

Le lendemain, j'achetais mes sous-vêtements en laine, un bonnet de rechange, et une paire de gant de compétition. Jamais deux fois la même erreur.

La neige permanente

Autant une fois, c'est marrant : tu fais un bonhomme de neige, une bonne bataille de boules, quelques roulades et on rentre à la maison boire un bon chocolat chaud. Mais lorsqu' il s'agit de neige à longueur de journée, qui vient s'empiler sur celle tombée durant les mois précédents, là, c'est moins drôle. Le plus agaçant fut certainement de devoir déneiger la voiture quatre fois par jours. C'est toujours les mêmes gestes, insupportables. Et il fait su-per-froid en plus...

Alors la neige s'accumule, se dressant sous forme de petite falaise sur le bord de la route. La moindre erreur d'inattention, et PAF, on s'échoue sur le bas-côté. Et croyez-moi, j'en ai vu plusieurs conduisant comme des trompettes finir le pare-choc dans le décor.

Quelque chose d'amusant concernant la route est que le salage est interdit en Finlande. A toute heure de la journée, vous avez un gros barbu sur sa pelleteuse qui enlève le gros superflu, laissant une magnifique couche de glace bien brillante. Alors heureusement on a les pneus cloutés, ce qui permet une meilleure adhérence sur la piste, mais quand même. Un coup de frein un peu sauvage, et ce sont les quatre roues qui partent! Zooouuuuuu!

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